La mise en œuvre de la lex specialis dans le droit international contemporain
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Présentation
Le droit international, dit-on, ne connaît pas de hiérarchie entre ses sources, à la seule réserve du jus cogens – dont il n’est d’ailleurs pas évident qu’il s’agisse d’une source à proprement parler (c’est-à-dire d’un processus spécifique d’élaboration des règles juridiques) ; et je considère personnellement qu’il qualifie bien plutôt la qualité particulière de certaines normes (essentiellement, voire exclusivement, coutumières), qui peuvent se prévaloir d’une « super opinio juris ».
Cela veut dire que, contrairement à ce qui se passe dans les droits nationaux dans lesquels la hiérarchie entre les normes correspond à celle des organes qui les édictent, les normes internationales incompatibles ne peuvent être départagées que par le jeu de certains principes généraux dont les plus opérationnels, en tout cas les plus usuels, sont exprimés par les adages lex posterior priori derogat et
specialia generalibus derogant. C’est à celui-ci qu’a été consacrée la très riche journée d’étude de la SFDI qui s’est tenue à Lille le 16 novembre 2015, dans des conditions particulièrement difficiles, par l’infatigable Muriel Ubéda-Saillard avec l’énergie et le dynamisme qui la caractérisent. Une belle réussite pour un beau sujet – beau mais vaste et difficile à bien des égards. D’apparence très technique, il n’en suscite pas moins débats et controverses, qui courent tout au long des actes de cette journée.
specialia generalibus derogant. C’est à celui-ci qu’a été consacrée la très riche journée d’étude de la SFDI qui s’est tenue à Lille le 16 novembre 2015, dans des conditions particulièrement difficiles, par l’infatigable Muriel Ubéda-Saillard avec l’énergie et le dynamisme qui la caractérisent. Une belle réussite pour un beau sujet – beau mais vaste et difficile à bien des égards. D’apparence très technique, il n’en suscite pas moins débats et controverses, qui courent tout au long des actes de cette journée.